C.10.02.09 : "Diversifions nos modes d'action !"


Communiqué à la presse le :
mardi 10 février 2009


Diversifions nos
modes d’action !


Inspirés par de nombreuses autres écoles partout en France, les parents d’élèves de notre maternelle, inquiétés par les conséquences concrètes des « mesures Darcos » sur leur vie de famille et le destin de leurs enfants, ont occupé administrativement notre école depuis juin 2008.

Or ce mode d’action semble ne plus éveiller l’intérêt des médias, est devenu ennuyeux car très routinier, et finalement arrange le gouvernement : tant que nous restons cachés dans nos écoles, « personne ne s’en aperçoit ! » pour reprendre une phrase célèbre du Président Sarkozy.

Par ailleurs, elle a suscité une vague de pressions, menaces, mesures de rétorsion sans précédent, exercée par le ministère de M. Darcos sur les directeurs et enseignants, au motif qu’il auraient « perdu le contrôle sur les parents d’élèves » ! Est-ce là, selon M. Darcos, la mission des fonctionnaires de l’École de la République : « garder le contrôle » sur les élèves et leurs familles ?

Nous avons donc décidé de suspendre les occupations au moins jusqu’à la prochaine réunion des parents début mars, et de diversifier nos modes d’action :

- mardi 10 février à 9h00 : Allons rendre visite à nos inspecteurs de circonscription ! → RDV dès 9h00 au 44 rue Penaud 75020 Paris

- Jeudi 12 février dès 9h00 : Rassemblement parisien devant le rectorat (94 avenue Gambetta 75020 Paris) contre la suppression des RASED, les méthodes du rectorat et des inspecteurs, contre les « réformes » Darcos en général - en marge du CDEN (carte scolaire), à l’appel de la FCPE et des syndicats d’enseignants. Départ à 8h45 de Bidassoa

- Vendredi 13 février, de 18h45 à 20h environ,
devant la Maire du 20ème place Gambetta :


Rassemblement de tous les parents d’élèves et des élèves disponibles, avec leurs familles, amis et proches en général, soutenus par les enseignants, directeurs, auxiliaires d’éducation, animateurs, professionnels de l’enfance, et par tous les autres citoyens qui refusent les « réformes » Darcos.

Ce rassemblement est un nouveau rendez-vous hebdomadaire, initié depuis le 6 février et commun à toutes les écoles du 20ème, chaque vendredi de 19 à 20h devant la Marie (sauf pendant les vacances). Amenez lampions, banderoles, infos, chansons, bonne humeur, etc.


Tous les parents qui le peuvent et qui se sentent concernés sont invités à participer à ces actions, et à y amener leurs familles, voisins, etc.
Ce sera l’occasion aussi de rencontrer des parents mobilisés d’autres écoles.

Agir contre les mesures Darcos du 9 au 15 février 2009


Actions proposées aux parents d'élèves de Bidassoa, semaine du 9 au 15 février :


Mardi 10 février :

A / 8h30 : Dernier fax depuis l’école au Ministre pour lui annoncer qu’afin de faire cesser les pressions et menaces mesquines sur les personnels des écoles « occupées », nous changeons de modes d’action :

B / 9h00 : Allons rendre visite à nos inspecteurs de circonscription au 44 rue Penaud 75020 Paris. Rendez vous directement devant l’inspection. Ils ne nous entendent pas depuis les écoles et la rue, alors rapprochons-nous pour mieux nous faire entendre !


Jeudi 12 février :

9h00 : Rassemblement parisien devant le rectorat
(94 avenue Gambetta 75020 Paris) contre la suppression des RASED, les méthodes du rectorat et des inspecteurs, contre les « réformes » Darcos en général - en marge du CDEN (carte scolaire), à l’appel de la FCPE et des syndicats d’enseignants. Départ à 8h45 de Bidassoa.


Vendredi 13 février

Dès 18h45 et jusqu'à 20h environ, devant la Maire du 20ème à Gambetta :
Rassemblement de tous les parents d’élèves du 20ème,
de tous les élèves disponibles et leurs familles en général, soutenus par les enseignants, directeurs, auxiliaires d’éducation, animateurs, professionnels de l’enfance, et par tous les autres citoyens qui réprouvent les « réformes » Darcos. Nouveau rendez-vous hebdomadaire tous les vendredis devant la Marie (sauf pendant les vacances). Amenez lampions, banderoles, infos, chansons, bonne humeur, etc.

Tous les parents qui le peuvent et qui se sentent concernés sont invités à participer à ces actions, et à y amener leurs familles, voisins, etc. Ce sera l’occasion aussi de rencontrer des parents mobilisés d’autres écoles.

C.6.02.09 : Manifestons notre attachement à la maternelle, dès 18h45 devant la Mairie du 20ème !

vendredi 6 février 2009
Maternelle Bidassoa Paris 20è

Nous sommes attachés à notre école maternelle :
défendons-la tous ensemble


Jusqu’à présent l’école maternelle, organisée sur trois ans, s’attachait à réaliser deux buts essentiels pour bien préparer l’entrée en C.P. des enfants : l’apprentissage du langage (développement cognitif), et l’apprentissage du « vivre ensemble » (développement social). C’était la plus grande réussite de notre système éducatif français.

Les mesures mises en place par le Ministre Darcos, sans qu’il dise la vérité aux citoyens, visent à supprimer la petite section de maternelle, et à en rattacher la grande section à l’école primaire (réorganisée sous forme d’EPEP). La moyenne section est pour l’instant maintenue. Néanmoins, l’organisation structurelle de la maternelle sur trois ans est remise en question : ces trois ans qui laissaient le temps à l’enfant de prendre le temps de s’épanouir à son rythme, et de réaliser les deux buts fixés.

Pour remplacer la petite section, il est prévu de créer de nouvelles structures pour accueillir les enfants : les « jardins d'éveil ». Ces jardins d’éveil seront payants, leur organisation semblable à celle des crèches actuelles. La reconversion des classes des écoles maternelles est envisagée pour les transformer en jardins d’éveil. Quant au personnel d’accueil, il sera laissé au choix des directeurs de chaque établissement, mais ce ne seront plus des instituteurs, ni des institutrices.

Nous sommes totalement opposés à cette privatisation sournoise, injuste, inspirée par une idéologie réactionnaire et dangereuse pour notre pays.

Comme plus de 350 maternelles de 52 départements différents en France, nous participerons aujourd’hui à la journée nationale de défense de la maternelle « Attachons-nous à notre école ! »

Puisque par ailleurs, afin d’imposer ses réformes, M. Darcos exerce un véritable harcèlement contre les personnels de son administration, les écoles du 20ème se regrouperont pour manifester leur désaccord sans mettre davantage en danger les enseignants et directeurs d’école, menacés de mauvaise notation, suppressions de salaire, mutations humiliantes, s’ils continuent à résister à ces mesures rétrogrades. Il faut changer nos modes d’action. Nous agirons désormais aussi hors des écoles :

Manifestons notre attachement
à l’école Maternelle !

Le 6 février dès 18h45,
devant la Mairie du 20ème

Sur la manifestation nationale "Attachons-nous à notre école !" :
http://attachons.nous.a.notre.ecole.over-blog.com/

"Attachons-nous à notre école !" -> RDV le 6 février 18h45 devant Mairie du 20ème ! Avec lumières, et tout ce qui vous passe par la tête. D'ici là :

Résultat de cette initiative de salubrité psychique citoyenne lancée le 4 février par internet : le 5 février à 20h15, au moment où le Président de la République commençait son grand show sur tous les écrans du pays, 23 adultes et 1 enfant ont sauvagement sacrifié une télé devant la Mairie du 20ème sous l'égide du Grand Méchant Darcos en personne ! Qui est le Grand Méchant Darcos ? Réponse dans la liste de blogs des écoles du 20ème dans notre colone de droite...

c.3.02.09 : Rêve Général !

Maternelle Bidassoa occupée !
Communiqué commun à plusieurs écoles occupées du 20ème, chacune l'ayant amélioré à son idée. La nôtre :


RÊVE GÉNÉRAL


Nous faisons le rêve qu'un jour, les réformes de l'éducation ne soient plus faites contre les enfants, ni contre les enseignants les plus dévoués à leurs élèves.

Nous faisons le rêve qu'un jour, l'école s'ouvre aux parents comme elle le fait actuellement dans la lutte contre les mesures et décrets « Darcos » sur l’école.

Nous faisons le rêve qu'un jour, nos dirigeants comprennent que ce n'est ni la crise, ni les perspectives de changement qui nous inquiètent, mais les prétendues « réformes » actuelles imposées autoritairement, qui ne sont en réalités que des lois inadaptées et bâclées, qui compromettent l'existence même de l'école publique, laïque, émancipatrice, et gratuite pour tous les enfants.

Nous faisons le rêve qu'un jour, la difficulté scolaire soit éradiquée par du personnel compétent, en nombre suffisant, décemment rémunéré (RASED, etc.)

Nous faisons le rêve qu'un jour, chaque échelon hiérarchique de l'éducation nationale pensera avant tout au bien commun, refusera de se prêter à des mesures de rétorsions stupides, et arrêtera de se défausser de ses responsabilités.

Nous faisons le rêve qu'un jour, les parents et professionnels de l'éducation qui ont le courage aujourd’hui de se mobiliser contre une politique injuste, soient enfin entendus, respectés, et associés à de futures réformes réellement ambitieuses et constructives, élaborées pour le bien de tous les enfants.

Nous, parents d'élèves dans le 20ème à Paris, occupons encore aujourd’hui l'école de nos enfants.
Car nous croyons ce rêve possible !



Mardi 3 février matin : occupations des écoles et visite à l'inspection du 20ème arrdt.
Vendredi 6 février : opération nationale en faveur du maintien de l'école maternelle gratuite et bienveillante pour toutes et tous, dès deux ou trois ans selon les besoins des familles : « Attachons-nous à notre école ! » (pour le 20ème, en plus des actions dans chaque école le matin, RDV commun : vendredi 6 février à 18h45, devant la Mairie du 20ème). http://attachons.nous.a.notre.ecole.over-blog.com/

c.27.1.09 : les directeurs d'école menacés !


Communiqué le mardi 27 janvier 2009

Les directeurs d'école menacés

Malgré quelques annonces de recul de Xavier Darcos et Nicolas Sarkozy sur la réforme de l'école, dans la réalité le rectorat n'a pas changé sa politique et maintient une pression très forte sur le corps enseignant et sur les parents.

Les directeurs d'école ont été menacés de mutation s'ils continuaient à collaborer avec les parents et à ne pas s'opposer à eux. Cela s'ajoute aux pressions sur les enseignants concernant les heures de soutien ou les évaluations de CM2.

Pour ne pas mettre en danger les directeurs d'école et pour montrer au ministre que nous refusons sa politique de destruction, nous avons décidé d'occuper la cour de l'école chaque mardi matin.

La politique du bâton et de la carotte semble être l'unique voie envisagée par ce ministère. Aucune discussion ni négociation n'est à l'ordre du jour avec la principale fédération de parents d'élèves.

Nous, parents, restons d'autant plus mobilisés que contrairement à ce qui est dit par le ministre, la destruction de l'école est toujours en cours. L'inspecteur d'académie de Paris, Edouard Rosselet, vient d'annoncer la suppression de 81 postes de RASED sur Paris et d'autres postes spécialisés dans les CAPP (centre d'adaptation psycho-pédagogiques), les CMPP (centre médicaux psycho-pédagogiques) et dans les hôpitaux.

A Paris, on assiste donc à la fin de l'aide spécialisée apportée aux enfants en difficulté. C'est la cohésion même de la société française qui est en péril.

Nous exigeons l'arrêt des mesures de rétorsion administratives, et le retrait de l’ensemble des décrets Darcos.

Nous réclamons un vaste débat national pour la mise en œuvre d'une politique éducative ambitieuse, afin d’éradiquer réellement l'échec scolaire, et d’œuvrer à une véritable école de la réussite, par le partage équitable de la connaissance, et par l'émancipation de chacun. Pour garantir une vie digne qui vaille la peine d'être vécue, à toutes et tous. Et pour renforcer notre démocratie grâce à une meilleure formation de tous les citoyens, dès maintenant et pour les générations à venir.

Communiqué commun aux parents de plusieurs écoles du 20ème

-> c.23.1.09 : Nuit des écoles, Darcos nerveux ?

Communiqué à la presse
vendredi 23 janvier 2009


M. Xavier Darcos
devientrait-il nerveux ?


Malgré les mesures de rétorsions contre les premiers enseignants grévistes et « objecteurs » que M. Darcos fait exécuter par sa hiérarchie, mercredi dernier au Rectorat, 290 enseignants des écoles primaires parisiennes ont déposé une lettre de refus d’appliquer les heures de soutien. Mais M. Darcos fait la sourde oreille. Pour faire diversion il lance un nouveau contre-feu en annonçant des « médiateurs », lui dont le gouvernement a supprimé des milliers de surveillants et personnels d’accompagnement ces dernières années !

Parions que cette nouvelle mesure de diversion, dont la pertinence ne résiste pas à la moindre analyse, aura le même « succès » que le contre-feu médiatique déjà ouvert lors de la première grande grève des enseignants contre cette réforme au printemps 2008, lorsque le Président Sarkozy avait cru judicieux d’annoncer fièrement le Service Minimum d’Accueil, dont la suite à montré à quel point cette mesure était bâclée et inapplicable.

Alors que des familles et des enseignants préparent pour ce soir une « Nuit des écoles de Paris », nous apprenons que certains directeurs/directrices se voient menacé-e-s de sanctions (financières, mutations...) car à l’intérieur de leurs établissements ce sont « les parents qui ont pris le pouvoir » (dixit la hiérarchie) et que « c'est inacceptable ».

Ces manoeuvres d’intimidation auprès des établissements scolaires manifestant leur opposition aux mesures Darcos sont pathétiques. M. Sarkozy prend-il au pied de la lettre la célèbre formule : « Les instituteurs, soldats de la République » ? M. Darcos veut-il se comporter en général, faire passer les « mutins » en cours martiale ? Ces tentatives résonnent comme un aveu de faiblesse. Qu’imagineront-il contre les familles ?

En attendant de le découvrir, les parents d’élève de notre école organisent ce soir, dans le cadre de l’opération « La nuit des écoles de Paris » :

L’APÉRO–FORUM DES PARENTS,
AMIS, VOISINS, ENSEIGNANTS, DES
ÉLÈVES DE LA MATERNELLE BIDASSOA


À partir de 19 heures, un moment d’échange et de solidarité autour de quelques douceurs.

Refusons la « réforme Darcos » !

-> ACTIONS - 13/1 au 14/2/09 mise à jour régulière

- mardi 13 janvier 2009 : Malgré la morosité ambiante, les pressions et menaces contre les enseignants que nous soutenons, la désinformation massive orchestrée par le Ministre X. Darcos, nous reprenons l'Occupation de notre école, une fois par semaine chaque mardi. Sommes encouragés par l'arrivée dans ce mouvement de nombreux parents d'écoles qui n'avaient pas encore réagi, car ils viennent juste de comprendre ce qui menace leurs enfants, alertés par d'autres parents informés plus tôt...

- mardi 20 janvier : Occupation de notre école, RDV 8h20.

- vendredi 23 janvier dès 19h : Dans le cadre de "la nuit des écoles à Paris", un "Apéro-forum" à notre maternelle entre les enseignants et les familles de l'école. On amène ce qu'on peut et on partage, à boire, à grignoter, à danser, à voir, à lire, à rêver, à discuter...

- (pour mémoire) samedi 24 janvier à Lyon : AG nationale des collectifs de familles et enseignants (voir site de la coordination dans "autres blogs" à droite, et pour l'appel de conclusion de cette AG : http://www.hns-info.net/spip.php?article17061 ).

- mardi 27 janvier : Occupation de notre école dès 8h20, et de bien d'autres à Paris.

- jeudi 29 janvier : Grève notamment des enseignants de Bidassoa, et manifestations nationales un peu partout.

- samedi 31 janvier : coordination nationale de "L'appel des appels" au 104 rue d'Aubervilliers, Paris 18ème (voir site de "l'appel des appels" dans "autres blogs" à droite).

- mardi 3 février : Occupation de notre école, comme chaque mardi.

- vendredi 6 février : opération nationale en faveur de l'école maternelle "Attachons-nous à notre école !" Dans la nôtre, petite action d'info auprès des parents le matin dès 8h20 à l'arrivée des enfants, puis on rejoint le RDV commun aux écoles du 20ème, à 18h45 devant la Mairie de notre arronditssement !

- samedi 7 février : nouvelle AG nationale des collectifs de parents et enseignants à Paris.

- mardi 10 février : dernière Occupation avant les vacances.

- et notez déjà le 10 mars : opération nationale "Journée de l'éducation".

La liste pourrait s'allonger - une réunion à la Mairie pourrait se décider par exemple - ou se modifier, repassez pour vérifier.

Pour des détails sur "la réforme" : le résumé de la maternelle Bretonneau, via notre colonne à droite, à compléter avec les autres sites listés (plus de sites et liens sur "école Pelleport").

Merci d'avance de participer si vous pouvez, de nous soutenir comme vous pouvez, et à bientôt !

-> Histoire de notre mobilisation



Origines de notre prise de conscience :

Fin mai 2008, les parents d'élèves de notre école maternelle Bidassoa du 20ème arrdt de Paris, ont été étonnés d'apprendre que les enseignants et personnels éducatifs seraient bientôt tous en grève, que l'école serait totalement fermée toute une journée.

Beaucoup d'entre nous, ignorant tout des mesures concrètes qui se cachaient derrière le discours rassurant, et à présent nous le savons, totalement mensonger et démagogique du gouvernement (qui promettait alors une réforme ambitieuse de l'Éducation Nationale pour le plus grand bien de tous et de notre pays), étions plutôt surpris, voire franchement mécontents. "Encore ces enseignants qui défendent leurs corporation au mépris de l'intérêt de nos petits !" étions-nous même quelques uns à râler...

Nombre d'entre nous se sont donc rendus à une réunion d'information organisée par l'équipe enseignante, l'avant veille de cette première grève, et nous n'étions pas tous dans la meilleure des dispositions à leur égard !

Mais quand nous avons écouté le directeur et les maîtres nous détailler ce qu'on pouvait alors savoir des mesures concrètes de cette réforme, même les plus remontés d'entre nous se sont calmés, abasourdis par l'avalanche d'annonces inquiétantes pour l'avenir de nos gamins, que nous découvrions ce soir-là. Plus personne n'avait envie de râler contre les profs.

Tout de même encore plutôt incrédules, chacun est ensuite allé à la chasse aux informations, du moins ce qui pouvait transpercer des intentions réelles de M. Darcos, car les annonces se catapultaient, parfois se contredisaient les unes les autres, c'était pas simple de comprendre ce qui se préparait vraiment. Mais au bout du compte il fallu bien se rendre à l'évidence, les enseignants nous avaient dit la vérité. Leur grève était largement justifiée, motivée par leur conscience professionnelle et l'intérêt véritable de leurs élèves, au moins autant que pour défendre leurs propres intérêts.

Au cours des semaines suivantes, de nouvelles annonces vinrent empirer encore le tableau qui se dessinait de cette réforme. Le gouvernement, sous un discours mielleux et manipulatoire, préparait ni plus ni moins que le démantèlement programmé de l'Éducation Nationale gratuite, et ambitieuse pour pratiquement tous, du moins au regard de ce que les enfants reçoivent dans les autres pays comparables.

Début de notre mobilisation :

Nous avons donc très majoritairement pris le parti de soutenir l'équipe enseignante, au moins moralement pour les parents les plus surchargés de travail et d'obligations diverses, mais également concrètement pour celles qui ont la chance d'avoir un peu plus de disponibilité.

Nous avons décidé de nous joindre à un mouvement d'occupation des écoles qui naissait alors un peu partout en France, du côté de Nantes, dans la Creuse, vers Montpellier, etc.

Début juin comme d'autres écoles du quartier, nous nous sommes lancés à improviser ces occupations. Peu à peu nous nous sommes rodés, et tout en occupant nous continuions d'échanger les infos, de confronter et vérifier les déclarations contradictoires et perverses du Ministre Darcos et du Président de la République, et plus nous en apprenions, plus nous étions révoltés.

Ce que nous comprenons désormais de cette prétendue "réforme", qui n'est peut-être au fond que l'outil essentiel d'une "contre-révolution" :

Pendant les premières semaines durant lesquelles nous avons commencé à nous informer sérieusement, nous n'avons pu que constater qu'au-delà des discours lénifiants, l'objectif des mesures décrétées par le Ministre Darcos sous l'impulsions du Président Sarkozy, est de faire des économies à tout prix au niveau de l'état. Pour favoriser les enseignements privés et confessionnels. Quitte à alourdir passablement le coût total réel de l'éducation d'un enfant, aux dépends des collectivités territoriales et surtout à ceux des familles.

Les enfants des milieux les plus modestes sont évidemment les plus menacées, mais cet alourdissement considérable du coût de l'éducation touchera à très court terme l'ensemble des familles, compliquera énormément l'organisation des parents, et rendra vraiment plus difficile en particulier la vie de toutes les mères, comme celle de nombreux pères, qui assument courageusement leurs responsabilités.

Et tout ça pour un résultat en terme de formation des futurs citoyens, sans aucun doute nettement inférieur à l'instruction et aux enseignements que prodiguait l'Éducation Nationale jusqu'à cette année 2008, pour un coût total global par élève très certainement largement supérieur à ce qu'il est encore actuellement.

Et pire, cet abaissement inéluctable du niveau d'instruction des adultes du futur paraît même carrément souhaité, concerté, planifié. Avec en arrière-fond des motivations du gouvernement, quelques présupposés purement idéologiques que rien ne corrobore sérieusement dans les faits. Des intentions cachées mais réellement malveillantes, vraiment nauséabondes, émanant de pamphlets douteux contre l'École Publique laïque, égalitaire et gratuite traditionnelle à notre République. Des brûlots mensongers qui eurent toutefois un certain échos dans les milieux les plus réactionnaires au tournant des années 2000, et clairement inspirés de thèses ultra-libérales, et de fanatismes religieux, prônés notamment par les plus dangereux des "faucons" néo-conservateurs qui entouraient alors le Président des Etats-Unis, G.W. Bush.

Pour des raisons qui nous échappaient encore, le lettré Darcos autrefois réputé pour sa pondération et sa compétence en matière d'éducation publique, ses talents de conciliateur et de pédagogue, a tourné casaque et applique à présent brutalement des thèses passablement opposées à celles que défendaient les gouvernements du Président Chirac, dont il faisait pourtant partie.

M. Darcos et Sarkozy, en matière d'éducation nationale comme dans bien d'autres domaines, semblaient n'avoir désormais qu'une hâte : mettre à exécution, rapidement et brutalement, les théories irrationnelles et rétrogrades d'un aréopage douteux d'affairistes irresponsables, racistes, de fanatiques mêmes. Ils semblent fortement influencés par certains délires idéologiques en matière d'éducation prônés par les mêmes apprentis sorciers qui nous juraient que S. Hussein avait des armes de destruction massive, ou que les "lois du marché" étaient les meilleures pour tout réguler, l'économie, les finances, l'éducation, la santé, et même la justice...

Pourquoi ? Ça nous semblaient tellement fou ! À terme, tellement contre-productif de la part d'un gouvernement certes de droite, mais en principe, d'un gouvernement démocratique !

Et puis tout récemment, on a trouvé une explication qui semble bonne, en visionnant "La variabilité politique de l'ajustement" (accessible via notre colonne à droite de cette page). Tout semble s'éclairer, et devient malheureusement, machiavéliquement logique.

Leur véritable cible, notre démocratie ?

En fait X. Darcos et N. Sarkozy étaient déjà dans les années 80 très proches de groupuscules très à droite dont le plus célèbre reste le "Club de l'horloge", informations sur leur biographie dont malheureusement aucun grand média n'avait informé les électeurs pendant la dernière campagne des présidentielles... À ce titre ils avaient depuis longtemps des visées très ultra-libérales, voire carrément autoritaires et antidémocratiques, notamment sur l'école. Mais ils ne pouvaient pas les mettre en vigueur dans les gouvernements de droite relativement modérée et en tout cas démocratique, auxquels ils avaient appartenu jusqu'en 2007.

À présent ils se sentent libres d'appliquer une idéologie sur l'enseignement, qu'ils savent pourtant eux-mêmes largement minoritaire, y compris parmi les électeurs qui ont porté Nicolas Sarkozy au pouvoir.

Leur stratégie : la Blitzkrieg (guerre éclair) chère notamment à un dictateur particulièrement néfaste : "Frapper très vite et très très fort pour empêcher toute possibilité d'organiser la riposte".

Et comme tactiques ils reprennent jusqu'à celles du sinistre Goebbels : "Un mensonge mille fois répété fini par devenir vérité !" au moins pour la grande majorité des citoyens ; et du même qui pensait également, paraît-il : "C'est l'un des droits absolus de l'état de présider à la constitution de l'opinion publique"...

Effectivement, c'est terrible. Oui, c'est affreusement dérangeant de constater que notre gouvernement applique (en toute connaissance de cause car nous sommes dirigés par des gens très cultivés), certains préceptes et des méthodes utilisés par les plus fous et les plus meurtriers des dirigeants du 20ème siècle.

En soi cela ne suffit certes pas à les taxer de fascistes évidemment, mais comme le relevait entres autres Gandhi "La fin est dans les moyens", et lorsque l'on utilise sciemment ce type de moyens, la fin visée ne doit pas être très reluisante, ni en tout cas profitable au plus grand nombre de nos concitoyens.

Il faut donc accepter cette réalité même si ça nous dérange. Et reconnaître aussi que leur propagande habile et massive marche hélas très bien, pour le moment.

Pourtant leurs thèses sont celles d'une minorité de la droite, sensibilité de notre paysage politique constituée pour l'essentiel de gens plutôt modestes ou de classes moyennes, héritiers de mouvements gaulistes ou démocrates-chrétiens incontestablement attachés à la démocratie, et à un niveau substantiel de services publics de qualité. Dans leur grande majorité ces électeurs seront eux-mêmes victimes des "réformes" en cours, en particulier de celle de X. Darcos pour l'enseignement.

Généralement fort peu versés en politique, les parents et enseignants de notre maternelle, toutes sensiblités confondues, prennent peu à peu conscience de ce triste état des choses.

Finalement, dans les récentes batailles internes aux familles politiques allant du centre à l'extrême droite, il ne s'agissait finalement pas tellement de "querelles de personnes", mais en fait de différences idéologiques importantes, entre des démocrates plus ou moins libéraux et honnêtes mais réellement attachés aux fondements de la République française, et des autoritaires désirant affaiblir notre démocratie.

Un peu stupéfaits quand même de découvrir ces réalités qu'aucun grand média ne semble avoir voulu nous faire connaître de trop près ces dernières décennies, nous ne pouvons que constater qu'à l'heure actuelle, l'immense majorité des français paraît victime d'une trop habile propagande, et d'une offensive sans précédent au cours de la 5ème République, contre notre système politique démocratique.

Nous nous découvrons toutes et tous, désormais sous la coupe d'une poignée d'extrémistes, qui se donnent des airs de "progressistes" et de "modernes", mais qui dans les faits, ne redoutent pas de manipuler et de mettre en difficulté l'immense majorité des citoyens, y compris la plupart de leurs propres électeurs.

Défendre l'école publique, pour défendre notre démocratie :

Cette lutte pour le maintien de notre école publique, laïque, républicaine, gratuite, et cela bien qu'elle soit loin d'être parfaite, concerne donc tous les citoyens attachés à la démocratie, qu'ils soient électeurs de la droite modérée ou la gauche démocratique, des écologistes, etc., ou même d'irréductibles "abstentionistes".

Comme le répètent M. Sarkozy et Darcos : "La mise en oeuvre d'un projet politique commence par la mise en oeuvre d'un projet pour l'éducation..."

Leur projet politique est extrêmiste, ultra-libéral et autoritaire, et c'est bien pourquoi ils veulent d'abord et par-dessus tout, détruire l'école publique en tant que creuset de notre République démocratique, et rendre définitivement caduque sa célèbre devise : "Liberté, égalité, fraternité".

Pour le moment, presque tout le monde, à commencer par l'opposition officielle allant de la droite modérée aux partis de gauche et écologistes, semble encore sous le choc de l'avalanche "réformiste" qui marque le début du mandat de N. Sarkozy, et de la "communication gouvernementale" massive et agressive qui l'accompagne, peinant à suivre l'ampleur des modifications qu'elles infligerons à notre société, incapable de trouver des parades efficaces.

Normal, c'est exactement l'objectif de la Blitzkrieg que le Président Sarkozy mène contre les fondements de notre démocratie à commencer par l'école, comme de la propagande massive et raffinée qui l'accompagne...

S'opposer quand même, en contrant la propagande :

La routine de l'occupation quotidienne de l'école que nous sommes parvenus à maintenir sans faillir dès les premiers jours de juin 2008 et jusqu'aux vacances, comprenait l'envoi chaque matin d'un communiqué aux responsables politiques, au rectorat et à la presse.

Après les premiers jours où nous avons diffusé un modèle standard de déclaration d'occupation que nous avaient fourni d'autres écoles mobilisées, nous avons décidé de faire nos propres communiqués, et nous les avons utilisés pour détailler et expliquer cette réforme, aux journalistes en particulier dont très peu avaient eu le loisir d'examiner de près les détails de cette réforme.

Chaque jour un nouveau communiqué exposait un aspect spécifique de cet ensemble de mesures, savamment distillées dans le désordre afin de tromper les citoyens, mais qui mises bout à bout, révélait la logique implacable d'un plan très concerté visant à détruire totalement toute cohésion sociale, en démantelant de fond en comble notre système d'éducation publique, gratuit, laïque et républicain.

Cet ensemble de communiqués élaborés au fil des occupations quotidiennes de notre école en juin et début juillet 2008, détaille à peu près toutes les mesures dont nous avions connaissance à l'époque.

Ils ont été relativement efficaces car assez vite, des journalistes de journaux télé, de radios, de quotidiens, nous ont contactés et sont venus réaliser des reportages dans notre école.

Malheureusement il semble que nombre de rédacteurs en chef ont empêché que les sujet réalisés soient trop explicites, nous étions toujours déçus par le résultat de ce qui filtrait dans leurs reportages des réalités de la réforme.

Nos communiqués ont aussi servi localement à éclairer des parents et autres familiers du quartiers, qui découvraient le problème en les lisant sur les portes de notre école, ou qui les recevaient par l'intermédiaire d'une liste de diffusion internet, créée pour relier les parents mobilisés au niveau de notre arrondissement de Paris.

Par contre, nos communiqués n'ont hélas pas suffit à ébranler la machine gouvernementale à casser l'école publique, pas plus que les très nombreuses autres initiatives prises dans des centaines d'autres écoles à la même époque.

Nous les présenterons toutefois sur ce blog, qui devrait bientôt tous les rassembler (dans les "archives", malheureusement ce logiciel de blog ne permet pas de les classer par date de création mais seulement par date d'installation), à titre d'information et de témoignage.

Ensuite vinrent les vacances, au grand soulagement du gouvernement qui escomptait que le mouvement s'essouffle et disparaisse définitivement dès la rentrée.

Effectivement dans cette lutte du pot de terre contre celui de fer, les parents comme les enfants et enseignants sont rentrés en septembre passablement désabusés. Mais toujours pas résignés.

Nous ne renoncerons pas :

Nous avons compris que cette lutte sera de longue haleine, qu'il faudra persévérer longtemps.

Mais ça vaut vraiment la peine.

Nous sommes toujours aussi motivés, bien qu'assez démunis devant la brutalité du gouvernement, qui refuse toute concertation en abusant du rapport de force tout en manipulant sans vergogne l'opinion publique, comme devant l'apathie des partis d'opposition et des syndicats sur ce sujet (comme sur bien d'autres malheureusement), tout au moins jusqu'à présent.

Malheureusement les difficultés économiques, les multiples raisons de craindre l'avenir, n'aident pas les familles à conserver l'enthousiasme des premières semaines de résistance à la réforme Darcos. Le gouvernement le sait et très cyniquement, espère que les familles comme les enseignants finiront par se décourager, et lâcher prise.

Pour autant nous ne sommes toujours pas résignés, et nous continuerons de manifester notre rejet de l'ensemble de cette réforme.

Simplement il faut nous organiser pour installer notre mouvement de résistance dans la durée, créer de nouveaux outils, nous relier, trouver des alliés, continuer d'informer sans relâche malgré le poids considérable de la propagande gouvernementale, et imaginer de nouvelles formes d'action.

Depuis la rentrée de septembre 2008, les parents, enseignants et citoyens éclairés du 20ème arrondissement continuent, comme dans bien d'autres endroits, à se rencontrer, et peu à peu à mieux s'organiser pour mener une résistance farouche à cette réforme, résolus à s'y opposer aussi longtemps qu'il le faudra. Et de nouvelles écoles, de nouvelles familles se joignent à notre mouvement de résistance pour la défense de l'école publique.

Nous avons participé à de nombreuses actions et nous continuons à occuper régulièrement nos écoles, à organiser des réunions d'information, à faire signer des pétitions, à soutenir les enseignants dans leur démarches de désobéissance pacifique, à les défendre lorsqu'ils sont victimes de répression et de brimades de la part de leur hiérarchie, à tenter de sensibiliser les médias, à pousser les élus et les syndicats à se montrer plus combatifs, à créer nos propres outils de communication.

Ce petit blog improvisé par des parents bénévoles s'insère, avec beaucoup d'autres en train de se créer, dans ce mouvement qui s'organise avec beaucoup de difficultés mais une énorme détermination, pour défendre notre démocratie, notre République, l'avenir de nos enfants et celui de tous les citoyens de notre pays.

-> c.20.1.09 : Occupation chaque mardi !



Communiqué à la presse le mardi 20 janvier 2009 :


Nouvelle occupation de la Maternelle Bidassoa, Paris 20ème.


« La plupart des mesures que je prends servent surtout d’habillage aux suppressions de postes. »
X. Darcos selon le Canard Enchaîné du 22 octobre 2008.



Aujourd’hui les médias du monde entier célèbrent l’investiture du président Obama et son alléchant programme de mandature, incluant une couverture santé pour tous, et plein d’autres beaux projets dont un meilleur système éducatif passant notamment par la création d’écoles maternelles sur le modèle… français.

Dans le même temps les médias français continuent de répandre obligeamment la propagande gouvernementale sur la « réforme de l’éducation », sans jamais demander à Mr Darcos en quoi l’incroyable amoncellement de ses mesures de restrictions pour l’école pourrait atteindre les buts que Mr Darcos prétend viser en imposant cette réforme.

Comment croire que cette réforme aiderait les 15% de jeunes qui sortent encore de l’école sans qualification, ce qui est pourtant une performance honorable par rapport aux pays comparables de l’OCDE, surtout au regard du coût global de la formation par élève, quand on découvre la liste actuellement disponible des mesures de sa « réforme » ?

Petit florilège non exhaustif : suppression de la maternelle et son remplacement par des jardins d’éveils payants ; réduction massive sur trois ans des effectifs enseignants et des personnels complémentaires ; suppression des RASED ; étranglement financier des associations d’éducation populaire ; affaiblissement de la formation des professeurs ; mise en concurrence des écoles et stigmatisation des élèves par le biais « d’évaluations » rétrogrades rappelant la pire époque de la ségrégation aux Etats-Unis, lorsqu’on « prouvait » que les noirs étaient moins intelligents avec des tests tout à fait comparables (cf. S.J.Gould « La mal-mesure de l’homme », etc.) ; atteinte à toute cohérence pédagogique des établissements en les rassemblant en EPEP dans une logique uniquement comptable et disciplinaire ; nouveaux programmes revenant à des méthodes d’apprentissage ne faisant appel qu’au rabâchage en dépit des avancées de 30 ans de recherche en pédagogie; etc. (la liste est trop longue et nous en apprenons chaque jour !)

Et tout ça imposé à marche forcée, en refusant toute concertation, dans une logique mesquine de répression, de rapport de force. Sans aucune évaluation préalable des résultats de la réforme bien plus progressiste de 2002 que pourtant Mr Darcos avait lui-même mise en place, et qui fut bien acceptée tant par les parents que les enseignants, preuve que nous ne sommes pas « a priori contre toute réforme ». Oui le système de 2002 était perfectible. Mais cette réforme-là est réactionnaire et dangereuse, elle ne cherche qu’à désengager l’État de ses responsabilités les plus essentielles, bien former ses citoyens et bien préparer leur avenir. Mr Darcos est incapable de nous citer un seul pays où un tel système éducatif produirait de meilleurs résultats, et à moindre coût, que ceux de notre Éducation Nationale jusqu’en 2007.

C’est notre démocratie qui est attaquée, notre capacité future en tant que nation à relever les défis du 21ème siècle.


Nous refusons de nous y résigner :

Non à la «réforme Darcos» !

Blog en chantier - Nous contacter

Avis aux aimables visiteurs :
Ce petit outil créé le 20 janvier 2009 est balbutiant, nous sommes des bloggeurs tout à fait débutants : merci de votre bienveillance. Repassez de temps en temps !

Pour nous contacter :
ecolebidassoaoccupee @ gmail.com
(enlever les espaces, mis pour éviter les spams, autour de l' @ )